Règlement Intérieur
Le Service de Hospitalisation De Jour d’Oncologie (HDJ) est ouvert du lundi au vendredi de 8h00 à 18h00, sauf les jours fériés. Avant de vous installer, il est nécessaire de vous présenter au secrétariat du service afin d’effectuer les formalités administratives.
Munissez-vous de :
Votre carte d’identité ou carte de séjour valide ou passeport. Votre carte vitale mise à jour (carte de sécurité sociale).
Pour des raisons de sécurité, durant la durée de vos traitements, la sortie du service n’est pas autorisée. Il est interdit de fumer dans le service.
Rappel à 48h :
L’infirmier(e) proposera de vous rappeler après votre 1ère cure pour répondre à vos éventuelles demandes suite à votre prise en charge.
CONSEILS POUR LES CHAMBRES IMPLANTABLE
Le médecin a recommandé la pose d’une chambre implantable car le traitement nécessite de fréquentes perfusions. Ce dispositif permet de :
préserver les veines de vos bras
recevoir les chimiothérapies et autres traitements avec moins de désagrément, en préservant confort de vie et activités quotidiennes.
1. Qu’est-ce qu’une chambre implantable ?
Ce dispositif, implanté sous la peau, en général sous la clavicule, sous anesthésie, permet les injections répétées de médicaments dans la circulation sanguine. Il se compose de 2 parties :
Le cathéter, fin tuyau très souple, dont une extrémité est placée dans une veine profonde et l’autre reliée à la chambre.
À chaque perfusion, les médicaments sont injectés directement dans la chambre implantable. Ce système limite les douleurs liées aux piqûres répétées car celles-ci sont beaucoup moins profondes. Il reste en place pendant toute la durée du traitement et permet d’avoir une activité physique normale mais aussi de se laver, de se baigner, de voyager…
2. Recommandations
Un pansement est nécessaire jusqu’à l’ablation ou la résorption des fils (une prescription de réfection du pansement par votre infirmière sera donnée par le chirurgien). Après une dizaine de jours vous pourrez prendre librement douches et bains selon vos habitudes (sauf contre-indication particulière de l’équipe soignante). Une prescription de patch pour anesthésier la peau vous sera proposée (application sur la peau en regard de la chambre d’injection au moins 1 heure avant la pose de la perfusion).
3. Surveillance
Si vous ressentez ou observez, au niveau du site ou de votre bras
Une rougeur
Une fièvre à 38°/38°5 et/ou des frissons
Un écoulement au niveau de la cicatrice
Une gêne respiratoire
Prévenez le plus rapidement possible votre oncologue ou votre chirurgien.
4. Habitudes de vie
La présence de votre chambre implantable ne doit pas entraver vos habitudes de vie.
Il convient cependant d’éviter :
Les mouvements violents répétés : fendre du bois, jouer au tennis…
Les chocs : recul du fusil, sports de contact…
Sachez que le port de la ceinture de sécurité reste obligatoire. Signalez tout choc dans la région de la chambre implantable à votre médecin.
Conseils pour l’infirmière à domicile
Ce patient est porteur d’un infuseur mis en place dans notre service. Vous aurez à retirer le dispositif et l’aiguille du port-à-cath (chambre implantable). Un kit de rinçage avec le matériel nécessaire est fourni. Veillez à effectuer un rinçage par pression positive avec du NaCl 0,9% avant d’enlever l’aiguille et à utiliser le conteneur à aiguille et le carton DASRI fournis au patient pour l’élimination des déchets.
CHIMIOTHERAPIE ET CELLULES SANGUINES
Il existe trois catégories principales de cellules sanguines :
Les globules blancs.
Les globules rouges.
Les plaquettes.
Elles sont produites au niveau de la moelle osseuse et la chimiothérapie peut en altérer la production de façon plus ou moins importante. Ces modifications sont décelables par des prises de sang (numération et formule sanguine) prescrites régulièrement par votre oncologue. L’intensité et le délai d’apparition de ces modifications varient selon les médicaments utilisés. Le plus souvent il n’existe aucun symptôme particulier et ces modifications ne nécessitent aucune mesure thérapeutique.
Si vous remarquez
Une fièvre supérieure à 38,5°.
Un essoufflement à l’effort.
Une fatigue importante.
L’apparition d’ecchymoses (« bleus ») sur la peau.
Contactez votre oncologue le plus tôt possible afin qu’il puisse adapter votre traitement s’il y a lieu.
Si la prise de sang révèle une baisse de l’hémoglobine vous pouvez être amené à recevoir une transfusion, sur prescription médicale.
La prescription des Produits Sanguins Labiles (P.S.L. : globules rouges, plaquettes, plasma frais congelé) et des médicaments dérivés du sang exige une information sur la nature des traitements et les risques potentiels ou théoriques qui y sont liés (circulaire D.G.S. n° 321-avril 1998).
Cette information a lieu avant l’administration de ces produits.
Le consentement éclairé du patient est requis.
L’établissement a mis en place une démarche qualité et sécurité des soins transfusionnels pour maîtriser au maximum ces risques.
Pour assurer votre sécurité, deux déterminations du groupe sanguin sont nécessaires et une recherche d’anticorps irréguliers (RAI) sera effectuée avant chaque transfusion de globules rouges.
VIE QUOTIDIENNE ET CHIMIOTHERAPIE
La maladie et les traitements peuvent avoir des répercussions sur la vie quotidienne. Voici quelques conseils généraux afin de maintenir au mieux votre qualité de vie. Des fiches spécifiques vous seront données en fonction du type de traitement qui vous sera prescrit.
Une activité professionnelle est possible mais elle est à discuter avec votre oncologue.
La fatigue
De nombreuses études montrent que la fatigue est l’un des symptômes les plus fréquents. Elle est définie comme une sensation désagréable, une difficulté à effectuer des efforts physiques et/ou intellectuels. Elle est peu ou pas soulagée par le sommeil. Ressentie comme anormale, la fatigue est souvent invalidante. Préparer un repas, monter un escalier, faire le ménage, se laver, s’habiller, parler, lire, prendre une décision, etc., peuvent devenir plus difficiles à réaliser. Elle peut être accompagnée ou pas d’un syndrome dépressif. Elle peut être liée à une anémie, au stress engendré par les examens et les traitements, etc.
Peu de patients pensent à en parler car elle est vécue comme inévitable.
Pourtant des mesures d’hygiène de vie ou des traitements peuvent la diminuer :
Avant tout il faut en parler et recueillir toutes les informations dont vous avez besoin. L’activité physique régulière et adaptée est une des premières mesures permettant de retrouver un meilleur sommeil et d’éviter la fonte musculaire. N’hésitez pas à continuer vos activités habituelles : marche, jardinage, vélo, activités artistiques…
Un kinésithérapeute pourra vous donner les conseils utiles, vous aider à la relaxation, vous masser, etc.
Signalez aussi les difficultés que vous pouvez rencontrer dans les tâches ménagères. Si vos proches ne peuvent pas vous aider, contactez l’assistante sociale. Elle est à votre disposition pour trouver les solutions les plus adaptées à vos besoins.
Dans le registre des activités, privilégiez celles … qui vous font plaisir !
L’alimentation
L’alimentation, moment de convivialité et de plaisir, est surtout un élément indispensable pour préserver une bonne qualité de vie. Nous vous proposons quelques conseils généraux afin de préserver au mieux votre nutrition.
Il est recommandé d’avoir une alimentation la plus équilibrée possible :
Faire au moins 3 repas par jour.
Avoir une alimentation variée en privilégiant fruits et légumes.
Eviter l’alcool.
Manger lentement, ni trop salé ni trop sucré…
En cours de chimiothérapie vous pouvez ressentir une perte d’appétit, des perturbations du goût ou de l’odorat, des maux de bouche, des nausées ou des vomissements, parfois même des épisodes de diarrhées ou de constipation.
Voici quelques conseils en cas de :
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1. Nausées et/ou vomissements
1. Nausées et/ou vomissements
Limitez les prises alimentaires juste avant les séances de traitement.
Préférez les aliments à température ambiante plutôt que des aliments chauds dont les odeurs peuvent déclencher les nausées.
Préférez les aliments lisses et épais (potages épais, purées de légumes ou de fruits, flan, semoule, tapioca…). Ne consommez pas d’aliments acides (agrumes, vinaigrette…).
Buvez souvent par petites quantités.
Evitez les odeurs fortes (parfum, tabac…). -
2. Diarrhées (au moins 3 selles liquides par jour)
2. Diarrhées (au moins 3 selles liquides par jour)
Buvez fréquemment de petites quantités de liquides de préférence un peu salé : bouillon de légumes, eau minérale, boisson à base de cola sans gaz, afin de compenser la perte en liquide.
Privilégiez les aliments suivants : riz et eau de cuisson du riz, carottes cuites, purée de pommes de terre, banane écrasée, pomme râpée, compote ou gelée de coing…
Evitez les laitages, les boissons glacées et les fruits ou légumes crus, les chewing-gums et les bonbons sans sucre qui contiennent du sorbitol (laxatif).
Mangez souvent en petites quantités. -
3. Constipation
3. Constipation
Buvez en grande quantité en commençant par un grand verre à jeun au lever.
Privilégiez les aliments riches en fibres : légumes verts, fruits crus, cuits, secs, céréales complètes.
Des massages doux de l’abdomen peuvent stimuler votre transit intestinal. Parlez-en à votre infirmière ou votre kinésithérapeute. -
4. Mucite (douleurs en avalant, aphtes, mycose buccale, bouche sèche, salive épaisse)
4. Mucite (douleurs en avalant, aphtes, mycose buccale, bouche sèche, salive épaisse)
Evitez les aliments durs et secs (croûte de pain, aliments panés, fruits durs…).
Evitez les aliments acides (vinaigrette, jus de fruits…).
Buvez lentement avec une paille.
Prenez soin de votre bouche, dents et gencives en faisant les rinçages de bouche prescrits.Outre ces quelques recommandations évitez toute consommation de MILLEPERTUIS que ce soit dans les tisanes ou en huiles essentielles.
Alopécie
La perte des cheveux, des cils, des sourcils est certainement l’effet secondaire le plus redouté. Il est important de pouvoir en parler avec les équipes soignantes d’autant que l’entourage ne mesure pas toujours l’importance des émotions que le patient peut ressentir.
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Pourquoi perd-on ses cheveux ?
Les chimiothérapies agissent sur les cellules qui se divisent plus rapidement que les autres, comme celles du bulbe pileux, ce qui entraîne la chute des cheveux et des poils. Cette chute est réversible à l’arrêt du traitement.
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A partir de quand perd-on ses cheveux ?
La chute commence fréquemment 2 à 3 semaines après le début du traitement. Elle peut être brutale ou progressive suivant le type de molécules utilisées. Lors de la mise en place de votre traitement l’infirmière vous donnera toutes les informations spécifiques sur les effets de celui-ci.
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Comment limiter la chute des cheveux ?
Une coupe courte est conseillée avant le démarrage du traitement. Elle peut retarder la chute des cheveux et surtout permettre de l’anticiper moralement.
Le casque réfrigéré : il s’agit d’un « bonnet glacé » qui a pour effet de réduire l’afflux sanguin dans le cuir chevelu et donc de limiter la quantité de produits médicamenteux qui affectera les cellules du cheveu. Ses effets sont très variables en fonction du type de chimiothérapie et de la nature de vos cheveux.
L’équipe soignante se chargera de gérer la mise en place et le renouvellement du casque tout au long de votre séance.Plusieurs accessoires peuvent masquer la perte des cheveux : foulard, turban, chapeau, perruque… N’hésitez pas à faire des essais pour trouver l’accessoire avec lequel vous vous sentirez le plus à l’aise.
L’aspect du cheveu peut être modifié lors de la repousse. Veillez à éviter toute agression (teinture, permanente, brushing, nattage…) durant les 6 premiers mois de la repousse.
Les poils, cils et sourcils repoussent eux aussi quelques semaines à quelques mois après l’arrêt du traitement.
La sexualité
La prise en compte de la sexualité lors d’une maladie et de ses traitements n’est ni un luxe ni un tabou.
Le cancer et ses traitements peuvent avoir des répercussions sur votre sexualité et même si elles sont temporaires l’important est d’oser en parler, le plus tôt possible, car de nombreux effets sont facilement soignables. N’hésitez pas à en parler avec votre partenaire et avec l’équipe soignante.
Les troubles rencontrés sont de plusieurs ordres :
Psychologiques : la sexualité passe souvent au second plan lorsque nous sommes confrontés à la maladie. L’image de soi est bouleversée, le désir est altéré et la crainte de ne pas pouvoir satisfaire l’autre peut générer un sentiment de culpabilité. A l’inverse votre partenaire peut avoir peur de faire mal et s’éloigner de vous. Fonctionnels : la sexualité sera altérée par les différents symptômes liés à la maladie et/ou aux traitements : nausées, douleurs… L’équipe soignante est à votre écoute pour répondre à vos questions.
Certaines de ces questions sont plus fréquentes que vous ne pourriez le penser :
Le cancer est-il contagieux ?
Les traitements par chimiothérapie ou radiothérapie sont-ils nocifs pour mon partenaire ?
Les rapports sexuels peuvent-ils entraîner une rechute de la maladie ?
Peut-on avoir des rapports sexuels pendant le traitement ?
etc.
Toutes ces questions sont légitimes et demandent des réponses, n’hésitez surtout pas à en parler avec votre oncologue et/ou à l’infirmière.
Certains traitements peuvent aussi affecter la fertilité. L’équipe soignante vous en informera.
Les changements de la vie familiale
La survenue d’une maladie et les effets des traitements peuvent être la source de bouleversements émotionnels et affectifs au sein de la famille : comment en parler aux enfants, aux amis etc.
Vous pouvez faire appel à la consultation en psycho-oncologie qui sera en mesure d’entendre vos inquiétudes et de vous aider à trouver les meilleures options pour passer ce cap le plus sereinement possible.
Les plus du service
L’accès WIFI
Afin que le temps passé dans le service vous semble moins long, la clinique Clémentville met à votre disposition un accès WIFI.
Il vous est donc possible, en apportant votre ordinateur, de vous connecter à Internet.
Demandez un code au secrétariat de l’hospitalisation de jour.
La socio-esthétique
Sous l’impulsion de femmes atteintes de maladies cancéreuses, la prise en compte des soins esthétiques a permis la mise en place d’un nouveau métier : la socioesthétique.
La clinique Clémentville en partenariat avec l’Association Les Chrysalides a créé un espace bien-être où sont prodigués des soins socio-esthétiques : modelage des mains, des pieds, soins du visage, du dos, du cuir chevelu…
Ces soins sont gracieusement offerts par l’Association Les Chrysalides .
Si vous souhaitez des informations ou soutenir l’action de l’association Les Chrysalides, contacter Madame BRU Pascale, Présidente de l’association et également responsable du service d’hospitalisation de jour au 06 73 82 59 16.